LE QUESTIONNEMENT est le facteur essentiel pour ouvrir son coeur et nourrir son âme

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LE QUESTIONNEMENT est le facteur essentiel pour ouvrir son coeur et nourrir son âme

     En guise d’introduction, citons François Cheng : « Chaque jour, il faut repartir de la feuille blanche, plonger en soi, et se mettre en quête de vérité et de beauté. »

     L’âme, ce que les Chinois appellent le Hun, est présente dès la naissance. Elle attend la rupture du cordon ombilical pour s’installer dans sa nouvelle demeure, encore vierge de tout ego.

     Selon les taoïstes, cette âme vient se loger au niveau du Foie, d’où elle s’épanouira et s’intégrera dans chacune de nos cellules.

     Cette âme incarnée a une mission à accomplir sur cette terre. La dualité omniprésente dans notre existence lui en laissera le temps nécessaire. Pour accomplir sa mission, elle doit utiliser le Shen, le mental, comme une courroie de transmission. Elle a besoin de « la tête pensante » logée dans le Cœur.

     C’est au niveau du Cœur que commence le « téléchargement des données de la vie » grâce à nos cinq sens. Tout ce que ce « bébé d’homme » voit, entend, touche, sent, et goûte va, à l’instar d’un ordinateur, charger en continu sa mémoire centrale.

     L’ensemble de ces données est essentiel pour que l’âme puisse remplir sa mission. En théorie, elle dispose de cent ans pour y parvenir.

     Un facteur essentiel pour ouvrir son Cœur et nourrir l’âme est le « questionnement ». Un enfant est avide de connaissances. Les « pourquoi ? » et « comment ? » se succèdent inlassablement tout au long de la journée. Les réponses qu’il recevra joueront un rôle crucial dans le développement de ce nouvel être.

     Cependant, dans nos sociétés déconnectées du Ciel, imbu de matérialité, le « pourquoi » est rapidement formaté et encadré par un enseignement excessivement rigide et uniformisé. On ne cesse de répéter à nos enfants : « C’est comme cela et pas autrement. » On leur propose un savoir prémâché, sans leur laisser le temps de se questionner et de réfléchir.

     Plus tard, ces mêmes enfants, après avoir traversé une scolarité souvent marquée par une pression constante et une surcharge de travail, voient leurs rares moments de liberté se faire engloutir par des distractions numériques omniprésentes. Les jeux vidéo, les séries Netflix, et l’exacerbation de l’ego à travers les réseaux sociaux captent leur attention, les plongeant dans un monde virtuel où la réflexion profonde cède la place à la gratification instantanée.

     Ces jeunes esprits, autrefois avides de questionnements, sont désormais en proie à un flux incessant de contenus éphémères qui ne laissent guère de place à l’introspection ou à la quête de sens. Les heures défilent, emportées par des défilements sans fin sur TikTok et autres plateformes, où le superficiel triomphe souvent sur le fond.

     Ainsi, ils deviennent les enfants de la génération TikTok, absorbés par l’image de soi que renvoient les écrans, et éloignés du questionnement intérieur qui pourrait nourrir leur âme et les guider vers une existence plus riche et plus épanouie.

     C’est un véritable troupeau de moutons qui se forme, où la carapace de l’ego étouffe progressivement tout espace de « questionnement ».

     Dans ce contexte, l’individu perd sa singularité, absorbé par la pensée dominante, dictée par les normes et les attentes de la société. La voix intérieure, celle qui pousse à interroger, à douter, se fait de plus en plus silencieuse.

     Cependant, certains auront la chance, ou peut-être la force, de s’extirper du Médiavers.

     Ces rares esprits prendront du recul, se détachant du flux incessant d’informations et d’opinions préfabriquées, pour poser cette question fondamentale : « Pourquoi ? ».

     Ces personnes ne sont pas des complotistes, comme on pourrait hâtivement les étiqueter, mais de véritables philosophes, en quête de sens, cherchant à comprendre le monde au-delà des apparences.

     D’autres, malheureusement, resteront prisonniers du troupeau, risquant de se laisser engloutir par la pensée unique. Ceux-là pourraient être rejetés ou taxés de fous s’ils osent émettre un doute, ou simplement choisir de penser différemment.

     Enfin, il y a ceux qui, sentant l’absurdité de cette condition, préféreront se retirer, devenant ermites dans leur quête de vérité. Ils choisiront de rompre leurs chaînes et de s’échapper de la « caverne de Platon », guidés par des pratiques spirituelles et méditatives. Pour eux, le retrait du monde extérieur est un moyen de se reconnecter par leur essence véritable, loin des illusions collectives.

     Un jour viendra en effet où les réponses aux questionnements iront à l’encontre de la raison, laissant perplexes ceux qui, comme Platon et Descartes, ont fondé la pensée sur la logique et la rationalité. On pourrait imaginer ces grands penseurs se retourner dans leur tombe, consternés par la superficialité des réponses toutes faites, codifiées, qui circulent aujourd’hui.

     Ces réponses, souvent dénuées de profondeur, laissent un goût amer à ceux qui cherchent un sens véritable.

     Face à cette déception, le véritable questionneur ressent un besoin urgent de sortir de la « pensée unique », de sortir de la matrice. Il décide de fermer la porte de ses sens aux distractions extérieures et entreprend un voyage intérieur, descendant au plus profond de lui-même. Ce n’est plus la raison seule qui guide ses pas, mais son âme, son intuition, qui deviennent les sources de vérité et de sagesse.

     C’est dans ce silence intérieur, loin du tumulte de la pensée dominante, que le questionneur trouve les réponses les plus authentiques. Ces réponses ne sont pas dictées par les conventions ou les attentes sociales, mais par une connaissance intuitive, ancrée dans l’essence même de son être. Ainsi, il parvient à une compréhension plus élevée, où la raison et l’intuition se rencontrent pour éclairer son chemin.

     Et ce n’est qu’à ce moment-là, lorsque le questionneur aura plongé au plus profond de lui-même, que l’ego et l’âme ne feront plus qu’un.

     Ce retour à l’unicité, où l’individu parvient à transcender la dualité entre le Moi superficiel et son essence profonde, marque l’aboutissement d’un long cheminement intérieur. Cet état d’harmonie, souvent désigné comme un « éveil », représente le véritable accomplissement de la vie.

     Dans cet éveil, l’ego, autrefois dominé par les désirs et les illusions du monde extérieur, se fond dans l’âme, qui incarne la sagesse et la vérité intérieure. Ce n’est plus une lutte entre l’ego et l’âme, mais une fusion où ils se rejoignent en parfaite harmonie.

     Cet état d’unicité confère à l’individu une paix profonde, un sentiment d’accomplissement qui dépasse les succès matériels ou les reconnaissances sociales.

     C’est dans ce retour à l’unicité que la vie trouve son sens ultime. L’individu, libéré des chaînes de l’ego et connecté à son essence divine, vit pleinement l’instant présent, en parfaite résonance par l’univers. Cet éveil n’est pas une fin en soi, mais le début d’une existence véritablement authentique et épanouie, où chaque action, chaque pensée, est guidée par la sagesse intérieure.

     Et au moment du passage ultime, dans un éblouissement final, il aura enfin la réponse à ce questionnement qui l’a accompagné toute sa vie : pourquoi suis-je mortel ? Pourquoi ne suis-je que de passage sur cette terre ?

     Dans cet instant de révélation, toutes les interrogations trouveront leur réponse, éclairant le sens profond de son existence.

     Alors, l’âme s’envolera, enrichie des enseignements accumulés au fil des expériences vécues. Libérée des illusions et des attachements du monde matériel, elle se débarrassera de la lourde carapace de l’ego qui l’avait jusqu’alors enchaînée.

     Ce dépouillement final marquera la transformation ultime : le Moi, limité et attaché à l’identité terrestre, laissera place au Je, cet aspect universel et intemporel de l’être.

     Dans cette transition, l’âme, purifiée et éclairée, se fondra dans l’infini, emportant par elle la sagesse acquise, prête à embrasser une nouvelle dimension de l’existence.

     Ce passage ne sera pas une fin, mais une continuité, un retour à l’essence originelle, libérée des contraintes du temps et de l’espace, où l’unité par le Tout sera pleinement réalisée.

 

texte de Jean PELISSIER

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