REDEVENIR LE CAPITAINE DE NOTRE VIE
ARRETER LA MEMOIRE CENTRALE DE SON ORDINATEUR
Dans cette époque « abracadabrantesque » que nous vivons depuis quelques mois, un seul but dans nos actes de vie : ne pas perdre nos défenses immunitaires, nos capacités d’adaptation.
Sans faire de mauvais jeux de mots, nous subissons au quotidien un véritable « mascaret », une vague submersible informationnelle. Informations qui nous ballottent dans tous les sens, comme un bateau démâté, dans un océan de contradictions.
Les enseignements de la médecine traditionnelle chinoise sont très clairs : l’excès d’informations, qui génère un excès de pensées nous tue à petit feu !
Faisons référence à une phrase du Nei Jing, bible de la MTC : « L’eau des Reins calme le Feu du Cœur». L’énergie des Reins, c’est l’émotion « peur, stress, angoisse ». Mais elle dirige aussi la mémoire, la volonté, la détermination. Le Cœur abrite une entité énergétique que nous appelons le Shen, le mental au sens large, nos facultés cognitives, nos émotions, tout ce qui fait notre ego.
Toutes les informations que nous recevons par nos cinq sens sont prises en charge par le « Cœur ». L’excès d’informations va mettre en « surchauffe » l’énergie de cet organe. L’énergie des Reins, mise à mal par l’excès d’informations anxiogènes générant le virus de la peur, risque de ne plus contrôler le Cœur, de perdre sa capacité d’éteindre le Feu.
L’énergie du Cœur, comme une cocotte-minute mise sous pression, peut entrer en phase de surchauffe et dans le cas ultime, l’organisme se met en mode « tilt » : c’est le burnout au bout du chemin.
Dans les méthodes de préservation de la vie, ce que nous appelons les méthodes Yang Sheng Fa, il est fondamental, si ce n’est vital d’arrêter la mémoire centrale de notre ordinateur, d’arrêter le flux continu de nos pensées, de se mettre en mode « veille ».
Toutes les médecines traditionnelles se sont penchées sur cette problématique. Elles ont mis en place de multiples méthodes pour y arriver, par en point d’orgue la pleine conscience qui, petit à petit, devrait aboutir à la non-conscience, l’arrêt de nos pensées.
Parmi elles, une des plus importantes est la méditation. Je m’adresse ici bien évidemment à tous ceux qui ne pratiquent pas.
La médiTation, tout le monde connaît. C’est très à la mode. La littérature est plus que pléthorique. Mais qui pratique au quotidien au minimum une à deux heures de pure méditation ?!
C’est en autre pour ces raisons, depuis des temps très anciens, et même en Chine où on a retrouvé certains textes descriptifs, qu’il a été mis en avant une technique qui devrait devenir la principale de vos pratiques quotidiennes : j’ai nommé la relaxation.
Dans le monde hyperactif où nous sommes immergés, dans cet état permanent d’explosion du Yang, nous ne pouvons pas conserver notre équilibre sur notre câble de vie, si nous ne pratiquons pas une ou deux fois par jour ce type de séances.
Il faut savoir que dix minutes de relaxation bien menée équivalent à trois heures de sommeil en tant que facteur de récupération. C’est un moyen essentiel pour booster notre énergie des Reins.
C’est quoi la relaxation ? C’est tout simple. Vous êtes allongé au sol ou sur un matelas pas trop mou, les bras le long du corps, les mains en demi-pronations, jambes légèrement écartées, yeux fermés sans effort, et vous relâchez chaque groupe musculaire. Une fois arrivé dans un état « d’apesanteur » du corps vous suivez votre respiration, et vous vous enfoncez dans un demi-sommeil.
Quand pratiquer ? Après le repas de midi, c’est un bon moment. Cela va vous permettre d’avoir assez d’énergie et pour vous concentrer sur votre travail intellectuel et en même temps digérer. Dans le cas contraire ou vous digérez et vous êtes somnolent, ou vous vous concentrez et à 17h vous avez des relents d’aliments non digérés.
Un autre moment à ne pas négliger. En fin de journée, à votre retour du travail, ou vers 17-18h, l’heure où votre batterie des Reins est à plat. Votre organisme perdant ses facultés d’autorégulation, c’est à ce moment-là que tous vos troubles obsessionnels compulsifs, tous vos états de dépendance explosent. Les émotions et les différentes parties du déroulement de votre pensée ne sont plus régulées. Alcool, tabac, tablette de chocolat, addiction aux portables et réseaux, grignotages, colères, violences, nervosités et j’en passe, sont autant d’éléments qui vont devenir vos maîtres.
Bref, en se relaxant juste 10-15 minutes à ces créneaux horaires, vous permettrez à votre organisme de conserver son autorégulation et son incroyable pouvoir d’adaptation à quelque situation que ce soit.
Pourquoi ne pas pratiquer aussi le soir en vous couchant ? Votre sommeil n’en sera que plus réparateur.
Pour les profanes, des sophrologues sont là pour vous guider dans votre cheminement vers la « zénitude ». Mais n’oubliez pas, c’est vous le capitaine de votre vie. Plus tard vous serez à même de vous relaxer sans l’aide de personne, et dans n’importe quelle situation de vie.
Texte de Jean PELISSIER
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